« Le nord des rivières »

Souvenir d'enfance, toujours est-il que ma mémoire a retrouvé ce qui suit.

L'été pendant que nous étions enfants, Lucien et Juliette nous amenaient à la campagne. C'était « la petite rivière ». Ste-Monique des Saules et aussi nommé « Le nord des rivières » tel qu'annoncé par la voix de la Gare centrale d'autobus, lorsque nous retournions chez nous. Car nous avions bien été avertis que c'était ce nom du Nord des rivières qu'il fallait vérifier auprès du chauffeur d'autobus avant de monter à bord, sans quoi on se serait retrouvé bien ailleurs qu'à notre petit paradis.

Carte dessinée avec # des points d'intérêt en rouge/font>

 
Petite histoire des lieux ; cliquez sur les chiffres correspondants à ceux du dessin.
4A  10  10A  11  12  13  14 


Géographie actuelle


Carte correspondante


La mère qui attend son capitaine...
Là, c'était le quai et ses embarcations.
Le père avait construit deux chaloupes qu'il fallait
calfeutrer à chaque printemps après l'hiver qu'elles avaient passé sous le chalet.



Ils n'ont pas chômé nos parents. Que nous étions beaux et heureux!


C'était un peu la simplicité volontaire mais au moins
nous avions un toit et les pieds bien au sec. Il y avait même un hamac
pour le père et un jardin devant où on pouvait regarder
les tournesols pousser. Maman n'aimait pas tellement les abeilles qui venaient y butiner.



Quelquefois, des citadines venaient nous voir et il fallait bien les distraire de la grand-ville
On voit de gauche à droite, Juliette Quirion, Hélène Breton, Sophie Papillon et Gertrude.
Pas sûr pour Sophie mais elle avait un chignon caractéristique.
En face, au centre de la photo, l'autre bord de la rivière, c'est l'endroit de la baignade.
Il fallait traverser en chaloupe pour ceux et celles qui ne savaient pas nager.


 

Légende du passé et petite histoire

1- Le pont


où papa était tombé en autobus sans aucune blessure. Ils ont capoté dans le ruisseau Du Berger pendant une averse. Papa est arrivé au chalet avec son imperméable plein de sang...il n'arrivait pas à convaincre maman qu'il n'était pas blessé. Elle pleurait en voyant tout ce sang...des autres blessés que papa avait aidé à se dégager de l'autobus. On est allé voir le bus tête en bas...le ruisseau coulait à travers les fenêtres fracassées d'un bord à l'autre....Maman a allumé un lampion et nous a fait réciter une dizaine de chapelet pour remercier la bonne Sainte Vierge du miracle qui avait épargné papa de blessures dans cet accident.

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2- Le petit pont


sur le chemin qui menait à notre chalet. Le soir, vers 5 h papa arrivait par l'autobus à l'angle du chemin des Darveau et de Père Lelièvre. J'allais souvent l'attendre à côté de la maison en espérant qu'il m'apporte des surprises. Je l'aidais à transporter les paquets et avais hâte d'arriver au chalet pour voir s'il n'y avait pas de cadeau pour moi...mais pas de chance souvent...ma fête était pendant l'hiver. J’empruntais souvent un bicycle avec des pneus « ballon » du voisin. C'est dans ce chemin de gravelle que j'ai appris. Le chemin formait une côte assez abrupte jusqu'au pont. Il ne fallait pas rater le pont en bas sans quoi on se retrouvait dans le ruisseau qui avait des rives escarpées d'environ 3 mètres. Avec les pneus « ballon ce n’était pas si pire, on roulait sur des cailloux (gravelle non tapée).

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3- La maison des Darveau


qui était proprio de la ferme. C'est là qu'il y avait un grand piano et où j'allais pratiquer une fois par semaine durant les vacances d'été. C'était un très beau petit salon de musique avec deux fenêtres immenses à 6 vitres et qui s'ouvraient par le centre...laissant les rideaux s'envoler au courant d'air. Les Darveau étaient un couple super gentil, ils nous donnaient de la rhubarbe. Mais j'étais toujours gêné d'aller leur demander de pratiquer...je trouvais que j'étais pas assez bon...et qu'ils allaient rire de moi...ah! ah!...

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4- Le potager


où on achetait mais, patates, rhubarbes et tout

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4A- La laiterie


où on achetait du bon lait de vache, et de la m...bonne crème avec laquelle papa faisait du sucre à la crème...formidable.

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5- La grange - étable


ou ça sentait le bon foin et la vache. Il y avait un gros bœuf terrible et menaçant en grattant du pied.

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6- Le poulailler ...


d'où provenait les œufs que les autres mangeaient. pas moi...je n'aimais pas les œufs.

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7- Le chalet des Breton.

Un petit chemin en pierres plates cimentées menait au quai qui était toujours emporté par la crue des eaux printanière. Pour nous préserver, Pa avait fait une clôture avec du bois de saule. C'est la seule espèce qui existait à cet endroit. Plus tard, la clôture est devenue une belle rangée de saules aussi s que le chalet. Ils étaient assez grand et forts pour que nous y grimpions. Les plus petites branches nous ont aussi servi à confectionner des arcs et flèches, des cannes à pêche. Il y avait souvent des nids d'oiseaux avec des œufs dedans. Les 2 chaloupes que papa a construites. À chaque printemps, nous devions les mastiquer et les repeindre sans quoi elles auraient coulé à pic après un hiver passées sous la neige.

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8- Le chalet des Drolet



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9- Un peu en aval,


il y avait un rapide dans la rivière St-Charles. Il ne fallait jamais s'y aventurer en chaloupe à cause des roches saillantes. Rendus presque ados, j'ai quand même risqué le tout à l'aide d'un de mes amis du temps. On est allé jusqu'au tournant puis on a sorti la chaloupe. On l'a traînée dans le champ jusqu'en haut du rapide, en cachette pour ne pas énerver Maman.

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10- Endroit de bain ou j'ai appris à nager.


Plus tard, je traversais à la nage jusqu'au quai. Papa et maman n'on jamais appris à nager. C'était aussi le port quand la visite arrivait par le sud. Il nous criaient après et on allait faire le traversier en chaloupe...quand il y avait beaucoup de monde ...on prenait deux chaloupes...et des fois ça prenait plusieurs voyages...et les grosses ma tantes n'étaient pas trop habile en navigation... on faisait souvent exprès pour leur faire peur en faisant pencher la chaloupe ... quelquefois, y'a embarqué de l'eau assez pour leur mouiller les fesses.... la chaloupe était calée jusqu'à 5 ou 6 pouces du bord...elles étaient lourdes à ramer ces ma tantes et l'oncle Paul et René avec leurs gros ventre...pas de bière, ils ne buvaient pas mais ils ne bougeaient pas beaucoup...à leur poids. Quand papa manquait son autobus après son travail, il y avait un autre autobus qui passait par le sud. Papa traversait le champ en partant du boulevard Hamel. Quand il arrivait l'autre coté en face du chalet, il nous criait Ohé...Ohé... et j'allais le chercher en chaloupe pour le ramener. .



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10 A - Là ou on allait aux fraises et aux framboises.


Des fois, quand on ne mangeait pas nos récoltes, on avait droit à de la cachette aux fraises et aux framboises que maman faisait cuire dans le four du poêle à bois. C'était succulent. La recette, une pâte flottée comme le pouding chômeur avec les fruits en purée en dessous.

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11- La plage des Drolet.


On n'y allait pas. Nous c'était de l'autre coté en face du chalet. Lors d'une tempête, c'est sur cette plage que nous avions grimpé en chaloupe. Nous avions installé un mât dans ma chaloupe (la plus vieille et la première que papa avait décidé de me confier. Nous avons attendu bien longtemps un journée de vent...enfin....mais c'était comme une tornade et le gouvernail a lâché nous échouant sur cette plage.

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12- Le champ des chevaux et des vaches derrière le chalet.


On allait y jouer à la balle et au ballon. Combien de fois on a pilé dans des bouses de vaches...il fallait laver nos espadrilles à la rivière avant de les faire tremper dans la cuve avec de l'eau de javel. C'est dans ce champ, lors d'une partie de balle que Sophie s'était blessée au genou. Elle a toujours boité par la suite...

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13- Les Delamarre.


Un des fils de l'homme fort Victor Delamarre, il s'appelait Richard. Il avait installé sa roulotte dans le champ. Il était policier. Victor avait plusieurs fils et ils étaient des vedettes de lutte à la télévision. C'étaient tous des armoires à glace 6 pieds et plus et pesant plus de 200 livres. Des épaules larges comme des portes de granges et des cuisses comme des bidons de lait....et les biceps comme des ballons de football.

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14- La maison hantée des Hardy ou Bélan,


je ne sais plus lequel, Juchée sur le cap l'autre bord du ruisseau Du Berger. La rive du ruisseau de ce côté avait peut-être 25 ou 30 pieds de de sorte qu'on ne voyait qu'une partie de cette maison entourée d'arbres. Elle était de couleur très foncée peut-être en papier goudronné. On n'y voyait pas souvent du monde. Le soir, les fenêtre voilées laissaient apparaître les ombres des fantômes qui y habitait. On allait jamais proche de cette maison. Une fois on a vu les vieux qui y habitaient...ils étaient maigres et pas beaux...un p'tit vieux et une p'tite vieille joues creusés...ils nous ont surpris.. nous on souri...on s'est enfuis...par crainte des fantômes...Pourtant, ils ne nous ont jamais rien fait...

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